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En s’attachant aux textes bibliques, l’histoire occidentale de la traduction a privilégié les traditions juive, catholique et protestante. Pour la première fois, cette étude analyse les débats sur la traduction liturgique qui ont cours dans l’Église orthodoxe russe où le service divin demeure en slavon de l’Église faute d’être traduit en russe courant. Examiner les raisons de ne pas traduire invoquées par l’Église russe conduit à analyser le point de vue des traditionalistes tel qu’il s’est opposé à celui des réformateurs au fil de l’histoire. Les débats de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle sont au coeur de la thèse. Les arguments philologiques et théologiques qui sous-tendent les deux positions sont évalués en fonction des particularités de la liturgie orthodoxe.
Cette étude contribue à enrichir le champ de la traduction des textes sacrés en apportant un éclairage inédit sur la tradition orthodoxe à laquelle les traductologues européens et nord-américains ont prêté peu d’intérêt.